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L’équilibre énergétique, le pranayama.

   En sanskrit, prana signifie « énergie », « souffle vital », « force vitale ». C’est l’énergie créatrice à l’origine de l’univers, l’énergie universelle sous toutes ses formes animées ou inertes. Toutes les énergies ou forces se développent à partir du prana. Dans toutes les formes de vie, le prana est présent en tant que force vivante. Sans prana, il n’y a pas de vie car c’est l’âme de toute force et de toute énergie.


Nous absorbons le prana de plusieurs manières : la nourriture par la bouche, le son par les oreilles, la lumière par les yeux, par la peau et essentiellement par le nez en respirant. La respiration est une forme essentielle de la vitalisation du prana. Le prana est l’énergie qui permet au corps de bouger, d’agir et aux organes de fonctionner et que nous devons maîtriser pour obtenir un fonctionnement équilibré du corps et de l’esprit.


   Ayama signifie « étirement », « extension ». A la base du pranayama se trouve donc une façon particulière de respirer. L’objectif essentiel du pranayama est d’acquérir le contrôle conscient et volontaire du souffle par la pratique assidue d’une respiration lente, profonde et régulière. Elle se différencie ainsi de la respiration ordinaire qui est involontaire et rapide. Cette maîtrise du souffle permet de transformer la respiration grossière en une respiration plus fine et subtile. L’énergie grossière est ainsi convertie en énergie subtile grâce au contrôle du souffle.


   Concrètement, le prana se manifeste sous la forme de sensations plus ou moins agréables selon la présence ou non de blocages. Tout ce que l’on ressent exprime ce que les yogis appellent la circulation du prana. Lorsque nous n’avons pas de sensations désagréables, l’énergie circule librement. Au contraire, lorsque nous sentons des douleurs, notre prana est bloqué. Ce qui signifie qu’il n’y a de prana que là où il y a de la conscience. Les yogi ont découvert et prouvé que prana obéit à la pensée et que, de la sorte, nous pouvons faire circuler à volonté l’énergie dans le corps. Lors de la respiration ordinaire, l’air va aux poumons alors que le prana se dirige vers les canaux subtils qui le diffusent dans le corps.


   Le pranayama comporte trois phases : l’inspiration Puraka, l’expiration Rechaka et la rétention Kumbhaka (poumons pleins ou poumons vides) qui est l’étape la plus importante du pranayama. " Prânayâma est la cessation du mouvement de puraka et rechaka " Yoga Sutra 2/49. La rétention du souffle est la partie la plus importante du pranayama (voir l'article " rôle essentiel joué par la rétention "). Dans le pranayama, on cherche avant tout la rétention, l’inspire et l’expire accompagnent seulement la rétention.


   Selon l’enseignement de Shri Mahesh, le pranayama se pratique pendant les postures. On peut parler de " pranayama postural " qui permet l’apprentissage des différentes phases du souffle. Il dit ainsi " la posture est immobilité et fermeté : immobilité du souffle, immobilité du mental " Shri Mahesh.


  Selon Hatha Yoga Pradipika, il (le contrôle du souffle) doit être " pratiqué graduellement…par degrés…lentement ". Il est important en effet de pratiquer le pranayama par étapes en respectant ses propres capacités. En réalité, la durée de la rétention n’est pas ce qui importe. Ce qui compte c’est combien de temps est-il possible de le retenir sans éprouver de sensation de suffocation. Retenir le souffle avec le contrôle qui convient, est plus important que de le retenir longtemps et avoir l’impression d’étouffer. Sans un pranayama lent et progressif, le corps peut subir des dommages.


Séverine


 

Conseils de lecture :


- Yoga, harmonie du corps et de l'esprit, Sri Ananda, Seghers

- Asana Pranayama Mudra Bandha, Swami Satyananda Saraswati



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